parallel pleasures |cs198

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une quarantaine de minutes ; dix moments brefs enchaînés que leur instrumentation distingue ; une entrée en matière intéressante, sur duo de batterie sèche (Ståle Liavik Solberg) et voix (Stine Janvin Motland) sans théâtre – soit S. MOTland + S. SOLberg = S/S Motsol ?

Tout semble disposé au mieux et l'inclusion progressive du cor (Hild Sofie Tafjord), du tuba (Børre Mølstad), de la trompette (Eivind Lønning), du piano même (Nils Henrik Asheim), confère à l'orchestre norvégien, dans les meilleurs instants, une dimension chambriste qui évoque presque Chris Burn, tout en restant bien « ancré ». Mais, au fil de l'écoute et dès le milieu du disque, les choses se gâtent tandis que l'agitation gagne, par bouffées qu'attisent saxophone alto (Klaus Ellerhusen Holm) et contrebasse (Per Zanussi) : le travail des timbres pâtit de ces mêlées et l'orchestre y perd de l'originalité qui se révélait au mieux dans les pièces les plus posées. Pourquoi ne pas se cantonner à ces tutti plus réfléchis que dispersés? Guillaume Tarche (Le Son du Grisli)

S/S Motsol is an experimental ensemble born from the creative flair of a couple of Norwegian tightrope walkers, Stale Liavik Solberg on drums and percussion and the funny vocalist Stine Janvin Motland - the name of their project arguably derives from a combination of their names and surnames -, who decided to draft a number of other skilled musicians from Oslo and Stavanger improvisational lairs for this collection of ten untitled stunts. After the first track where Solberg and Motland interplay on stunning expressive thresholds - it's really astonishing Motland's vocal metamorphosis when she let jog her uvula ranging from neurotic hiccups and obsessive syllabling to stinging squeaks - and three abstract digressions when they let slide guest musicians on the sly, waves start to ripple on the fifth track when it seems that Motland's chocking shouts have been caused by her "fight" with the first instrumental storm by horn players, led by Nils Henrik Asheim's piano, whereas the sixth track sounds like the moment where all fighters try to soothe wounds and maiming with overstretched horns and melting laments and the seventh track like a gradual rehabilitation before the final astonishing battle, so that in the eight track Solberg's ticking drums caparisons Klaus Ellerhusen Holm's alto sax, Asheim's piano and Per Zanussi's bass before the last explosive sonic combat. Such a listening experience couldn't be but gripping! Vito Camarretta (Chain DLK)

O ensemble S/S Motsol tem como núcleo duro a cantora Stine Janvin Motland e o percussionista Stale Liavik Solberg, a ele se juntando algumas figuras da nata do jazz e da improvisação noruegueses, como Eivind Lonning, Klaus Ellerhusen Holm, Hild Sofie Tafjord, Borre Molstad, Nils Henrik Asheim e Per Zanussi. Não é a primeira vez que o duo chama outros colaboradores – no ano passado formaram um quarteto com Frode Gjerstad e Fred Lonberg-Holm. O agora octeto atira-se, em "Parallel Pleasures", a uma dezena de miniaturas em que estrutura e abstracção se equacionam, ora buscando, ora evitando, os possíveis equilíbrios que se adivinham. Ao longo deste CD está-se permanentemente entre os universos da música livremente improvisada e do free jazz, sem que se estabeleça um vínculo claro com qualquer dessas balizas. Talvez porque, quando se improvisa em agrupamentos acústicos, mais presente está a matriz jazz? Rui Eduardo Paes

S/S Motsol is an octet of Norwegian improvisers with a strictly acoustic instrumentation. Some of the musicians are Eiving Lønning, Hild Sofie Tafjord, Nils Henrik Asheim, and vocalist Stine Janvin Motland. Ten untitled improvisations reminiscent of No Spaghetti Edition’s first album. Not great, but pretty good. François Couture (Monsieur Délire)

A la base, il y avait le duo Motsol, soit Ståle Liavik Solberg à la batterie et Stine Janvin Motland à la voix. Pour Parallel Pleasures, le duo s'est enrichi de six nouveaux musiciens afin de quasiment former un orchestre: Per Zanussi à la basse, Klaus Holm (saxophone alto & clarinette), Eivind Lønning (trompette), Hild Sofie Tafjord (cor anglais), Børre Mølstad (tuba), et Nils Henrik Asheim (piano). Ce qui nous donne maintenant l'octet S/S Motsol...

Avant de mettre ce disque je dois dire que j'étais encore un peu réticent. Encore une formation de jeunes musiciens norvégiens pratiquant l'improvisation libre, encore un ensemble assez large d'improvisation collective, je sentais déjà venir un disque constitué d'une longue improvisation chaotique et hargneuse, etc... Mais je me suis très vite réjoui en fait. Non que ce soit très original, mais ces huit musiciens proposent ici une suite de dix pièces plutôt courtes où les dynamiques varient, ainsi que les couleurs, les ambiances et les formations instrumentales. Du duo voix/percussion qui ouvre le disque aux improvisations collectives en passant par la section rythmiques seule, des duos ou des trios, un large éventail de possibilités est exploré au travers de ces "géométries variables". Des possibilités instrumentales mais également plus formelles ou musicales, car S/S Mostol peut aussi bien nous proposer une musique très réactive et énergique, dans une ascendance très free, que des passages proches de l'architecture sonore calme et contemplative, où l'octet agence des blocs de matière, l'octet se sert aussi bien de la musique striée que lisse, de lignes mélodiques avec accompagnement rythmique que d'improvisation collective avec absence de hiérarchie, de sons déterminés ou indéterminés, de techniques étendues et de phrasés idiomatiques.

En bref, une très belle suite d'improvisations variées, créatives, vraiment puissantes lorsqu'elles sont jouées sur un mode énergique, riches et inventives lorsqu'elles sont plus minimalistes. Une suite vraiment prenante. Julien Héraud (ImprovSphere)