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Não fosse o silêncio uma ilusão racional e qualquer construção sonora (por definição: música) a que se procedesse constituiria uma violência. Parece ser esse o princípio seguido pela abordagem do quarteto Pinkdraft neste seu disco homónimo. Os procedimentos timbrais, texturais e ora arrítmicos, ora polirrítmicos, de Ricardo Jacinto, Nuno Torres, Travassos e Nuno Morão parecem não querer ferir a superfície desse idealizado branco da audição, no seu minimalismo aproximando-se da escola a que se deu o nome de reducionista.

Só não chegam a caber nesse rótulo porque, para todos os efeitos, se os sons ouvidos são pequenos, surgem numa quantidade que escandalizaria um Radu Malfatti ou um Taku Sugimoto, talvez os mais extremos representantes do “near silence”. Para uma música “quieta”, a deste disco atinge atribulações e intensidades assinaláveis, pelo que, sem remédio, a pele do silêncio é mesmo rasgada. Como só podia acontecer, de resto…

Talvez seja assim porque o dito silêncio é apenas uma das duas coordenadas principais do projecto Pinkdraft. A outra é, justamente, o som. Não surpreende: o mentor da formação, Ricardo Jacinto, é, paralelamente à sua actividade como violoncelista improvisador, um renomado artista na área do instalacionismo sonoro. Ou seja, alguém focado nas condições físicas (que não metafísicas) do som.

Temos, pois, com este álbum um bom exemplo das novas práticas da improvisação que têm lugar em Portugal. Chamar-lhes “livres”, não obstante a sua intencionalidade de não se cingir a um figurino demasiado definido, seria perigoso. São evidentes as influências das formas eruditas contemporâneas, de alguma electrónica/electroacústica de índole experimental (a tendência “lowercase”, para ser mais exacto) e também do jazz criativo de depois do free. As medidas dessas influências vão variando consoante as circunstâncias e os momentos, mas o que prevalece é uma perspectiva descobridora, que não patrimonial, da música. Rui Eduardo Paes (Jazz.pt)


Il n'y a pas très longtemps, j'avais beaucoup aimé un projet de Ricardo Jacinto orienté vers le mélange entre l'improvisation et les installations sonores, un projet interprété par le groupe Parque. C'est ce même violoncelliste qui est à l'origine du quartet Pinkdraft, avec à ses côtés Travassos à l'électronique analogique et deux autres membres de Parque: Nuno Torres au saxophone alto et Nuno Morão aux percussions et objets. Autant dire que les couleurs s'annoncent bien avec ces habitués des labels portugais Shhpuma et creative sources.

Ce quartet est assez différent des différents projets de ces musiciens. Il s'agit ici d'improviser une musique autant orientée vers l'eai ou le post-free-jazz que vers le réductionnisme. Et le pari est gagné. Sur cinq pièces d'environ quarante minutes, les quatre portugais inventent une musique souvent plate et calme, faite de longs sons continus et d'espaces sonores très aérés, sur lesquels surgissent des pics très intenses. Une musique calme et étirée qui n'a pas peur des ruptures et parvient ainsi à très bien équilibrer l'espace sonore. Quiétude et violence s'opposent et se renforcent, de la même manière que le son et le silence. Même si les improvisations sont souvent axées sur les textures et les couleurs, une grande attention est également portée aux différences d'intensité, ainsi qu'aux différentes possibilités d'occuper l'espace par le son. Une musique dans la continuité des pratiques habituelles de l'eai comme du réductionnisme, mais qui apporte ici une approche et une lecture singulières de ces pratiques. C'est frais, original et réjouissant. Julien Héraud (ImprovSphere)

Si la tension qu'arrive à créer le quatuor portugais de Ricardo Jacinto (violoncelle), Nuno Torres (saxophone alto), Travassos (électronique analogique) et Nuno Morão (percussion, objets), dans cet enregistrement d'août 2010, semble tenir à un jeu d'opposition de textures (avec ses brusques zébrures sur surfaces craquelées) et de plans (ses incisions dans la contemplation), elle relève également d'une intéressante association de timbres qui rompt avec les habituels canons du genre : sax « concret » et archet continu surprennent finalement moins, par exemple, que certaines interventions électroniques de caractère explicite ou « illustratif ».

Ce travail des contrastes, souvent convoqué comme principe dramaturgique, n'est certes pas inefficace mais on finit par espérer l'embrasement de pareille atmosphère chargée de promesses électriques et de tensions accumulées – ignition qu'atteignait, mutatis mutandis, il y a près de trente ans, avec un instrumentarium comparable, Guy, Parker, Rowe et Prévost dans leur Supersession (Matchless). Autre temps, autres mœurs – il est vrai... Guillaume Tarche (Le Son du Grisli)

The sonorities, that this quartet made up of Ricardo Jacinto (cello), Nuno Torres (alto saxophone), Nuno Morao (percussion and objects) and Travassos (analog electronics) explores on this record, could maybe inspire odd images: after the breaking of the sonic eggshell on the opening track "Luminous Vacuum", the following "Wrong Obstable" could let you envisage a fatal exsanguination which got caused by a stuck zipper caught on chin or pubis, while the amazing "The Missing Train" seems to render the last ditches by an artificer, who tries to deactivate a time bomb which got bottled inside a receptacle whose cork was stuck. Likewise I'm pretty sure some listeners could imagine some ham-fisted attempt of drawing a musical box out of a suction pipe while listening to "Blended Strangers" or a surreal journey inside a twin bell alarm clock on "Heavy As A Floating Mountain", but the most interesting aspect of Pinkdraft is the theatrical way by which they wisely interposed reductionist audiomatics in betweeen improv and post-free jazz ramparts, where Travassos piercing electronic frequencies played a very important role as it seems to highlight (sometimes by slithering on the threshold of silence) the dramatic purging of this record. Vito Camarretta (Chain DLK)

Enregistré en août 2010, paru en 2012, ce disque propose une session d’improvisation entre Ricardo Jacinto (violoncelle), Nuno Torres (saxo alto), Nuno Morão (percussions, objets) et un certain Travassos aux électroniques analogiques. Improvisation de sons souvent abstraits, près de l’univers onkyo. Certains passages convaincants (“The Missing Train”, particulièrement), mais pour le reste ça manque de cohésion. Le travail de Travassos est intéressant: interventions épurées, minimalistes, qui vont droit au but. François Couture (Monsieur Delire)