Lauroshilau |cs283

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrapolating from the apparent ethnicities of two of the participants is a dangerous business, but it's hard not to hear vestiges of Japanese and Korean traditional musics in these improvisations, a certain ritual dance quality, for example. Sometimes they venture into oddly jazzish forms, as on the fourth track, evoking something of a Jimmy Giuffre feeling, though the keyboard (is that the pianet?) conjures up spacey, 70s Fender Rhodes--I kind of like it. Most of the music is delicate, wispy, perhaps lacking in some degree of focus and intensity, but enjoyable and having a good sense of discretion and sound placement within a vaguely tonal atmosphere, the closing track especially so. Worth hearing, curious to know what else these musicians are up to (first I've heard any of them as far as I can remember). Brian Olewnick (Just Outside)

Enregistré en mars 2013, lauroshilau réunit les talents conjoints de trois jeunes femmes impliquées à 100% dans l’improvisation radicale. Saxophoniste alto (plus que) très remarquable, Audrey Lauro a acquis un son et une démarche très personnelle que l’empathie et le sens pointu du travail du son de la pianiste Pak Yan Lau et de la percussionniste Yuko Oshima intègrent dans un flux, l’espace et le silence en se focalisant à l’extrême sur leur vision de leur musique collective. Leur recherche sonore individuelle est entièrement axée vers l’équilibre et une complémentarité originale. C’est avec une belle minutie que Pak Yan pince les cordes du registre aigu et bloque la résonnance du registre grave. Le toucher cristallin du piano préparé rencontre les notes pures, saturées ou détimbrées, égrenées par le souffle retenu et les sons métalliques en suspension de la percussion. La pianiste joue aussi du hohner pianet et de l’électronique (discrète) et sa collègue « batteuse » des samplers. Loin de se conformer aux schémas tirés au cordeau du minimalisme « réductionniste », ces trois musiciennes tentent avec bonheur de trouver et de découvrir ce à quoi leurs personnalités et leurs expériences les destinent lorsqu’elles créent ensemble. Six pièces où se font sentir la valeur de chaque note, l’intensité des gestes, la légèreté des sons, le silence traversé, une approche zen. Une dimension picturale plutôt qu’un théâtre gestuel. Une belle construction collective, originale et qui offre des perspectives renouvelées d’une écoute à l’autre. Jean-Michel van Schouwburg (Orynx)